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Pollen’n – La Ruche magique ~ 4 ~ « La cabane pédagogique »

pollen'n - la cabane pédagogique

Pollen’n – La Ruche magique ~ 4 ~ « La cabane pédagogique »

~ 4~
 » La cabane magique « 
Pour découvrir leurs « palais » comme disait monsieur Joseph, on est rentrés dans la cabane au toit étrange. Ce n’est qu’à l’intérieur que j’ai compris qu’elle avait la forme d’une alvéole. Madame Pinsard nous a demandé comment s’appelait un parallélogramme à six côtés. Après avoir appelé ça par tous les noms qui nous passaient dans la tête sans trouver le bon, on s’est approchés des grandes baies vitrées et de la moustiquaire qui prenait tout un pan de mur.
— Inspirez fort, les enfants, et sentez le bon air de la ruche ! nous a demandé monsieur Joseph epollen'n - la cabane pédagogique n faisant le clown dans une combinaison de protection qui lui donnait des airs de cosmonaute.
On a tous reniflé avec plus ou moins d’élégance. Ça sentait la cire, le miel et une autre odeur que je n’arrivais pas à identifier.
— Chaque ruche a sa propre odeur pour que les abeilles puissent reconnaître leur ruche. Cette odeur est produite par les phéromones, nous a-t-il expliqué.
Il s’est ensuite tourné vers les ruches derrière lui. Quelques unes avaient été installées sur la terrasse construite devant la cabane pédagogique. Comme palais, on avait vu mieux, mais elles étaient rigolotes. Elles ressemblaient à des petits chalets, peints de toutes les couleurs. On a tous regardé sagement le vieil homme soulever le toit. Tout le monde était étrangement silencieux. Pas une mouche ne volait. Et pour cause… On avait beau être enfermés dans la cabane, des centaines d’abeilles tapaient contre la moustiquaire et ce n’était pas rassurant. Même si monsieur Joseph nous avait dit qu’on ne risquait rien dans la cabane, on se méfiait.
Pendant que l’apiculteur nous montrait un cadre sur lequel s’agglutinaient des milliers d’abeilles, je surveillais du coin de l’œil l’une d’entre elles. Elle était rentrée en même temps que nous. Elle s’était posée sur la vitre à quelques centimètres de mon nez. Elle avait des bouées jaunes aux pattes, un peu comme celles que ma mère m’avait achetées de peur que je me noie dans la piscine.
— Qu’est-ce qu’elle a accroché aux pattes ? ai-je demandé à ma prof.
— Du pollen qu’elle a récolté dans les fleurs.
L’abeille a opiné de la tête. Je vous jure : j’ai vraiment eu cette impression ! Ça m’a tellement perturbé que je n’ai plus rien écouté des explications. Il faisait chaud dans la cabane. Discrètement, je me suis faufilé entre mes camarades pour rejoindre la sortie.
Une fois dehors, j’ai inspiré l’air tout aussi chaud de l’extérieur. Cette visite était interminable. J’ai décidé d’aller explorer le reste du grand jardin. La voix de monsieur Joseph me parvenait toujours, même après m’être éloigné d’une cinquantaine de mètres. Elle s’est vite mêlée à des bourdonnements. J’aurais dû faire demi-tour, mais je ne l’ai pas fait. C’est tellement plus amusant de découvrir les choses sans un adulte derrière le dos ! Je n’ai pas tardé à trouver d’autres ruches au détour d’un bosquet. Elles étaient cachées à l’ombre de grands tilleuls. Il y avait des milliers d’abeilles qui volaient partout. Le bourdonnement était impressionnant et fichait vraiment la trouille. J’ai pris peur. Non, en fait, j’ai paniqué. Monsieur Joseph a eu beau nous répéter qu’elles n’attaquaient que pour se défendre, je venais de mettre les pieds sur leur territoire.
La première piqûre me fit comme une décharge électrique. Il y en a eu une deuxième, une troisième… J’ai vite perdu le compte et connaissance.
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lerucherdeladameblanche

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